Je suis bien arrivée!!! :-)

Je suis bien arrivée !!!!

Bonjour à tous, nous sommes le 4 janvier 2012 et ici, il est 11h35.

Je vous écris de ma chambre, sur mon ordinateur dans word parce que je ne peux pas avoir internet ici. Pas de wi-fi, seulement une connexion câblée dans la salle commune des sœurs… Je suis plus tranquille pour vous écrire d’ici !!

Voici le récit de mes premiers jours en République Dominicaine…

JOUR 1 (02/01/2012) :

Je vous passe les détails quant à mon départ de Zaventem, ceux-ci pourraient se résumer en quelques mots : KLEENEX est mon meilleur ami J

On est presque arrivés!!!

Le vol s’est fort bien passé… Aucun soucis, juste un moment de turbulences qui a duré  minutes quand nous quittions le continent européen, après avoir survolé l’Angleterre. J’étais assise au beau milieu de passagers natifs de la République Dominicaine… Je peux vous dire que des femmes dominicaines qui ne se connaissent pas et qui ont 10 heures à tuer devant elles… CA FAIT DU BRUIT !!! Mais, ça met dans le bain directement !!! J

Arrivée à Saint-Domingue, je stressais un peu pour mes papiers de séjours, je n’avais même pas l’adresse exacte de la communauté des sœurs à Jarabacoa… Mais, était-ce ma tête d’européenne, ou ma grosse valise, quoi qu’il en soit, la dame de l’administration à l’aéroport m’a juste demandé mon papier et sans même le lire, m’a dit « ok, vous pouvez y aller »… Soulagement !

Dans le hall des arrivées, j’ai tout de suite reconnu les sœurs habillées « à l’ancienne », robe blanche, gilet blanc, voile blanc bref, des « white sisters » comme j’en avais jamais vu !! Elles tenaient un petit panneau «  Malou – VIDES »… L’une d’elle était Sor Cesarina, la sœur principale de la communauté de Jarabacoa et l’autre, Sor Marie-Esther (une portoricaine), la sœur principale de la communauté de Saint-Domingue. Après une grosse accolade et des « Buenas tardes ! et des Cómo esta ? » à n’en plus finir, nous sommes montées dans la voiture (qui n’était pas une deux chevaux, désolée, adieu les clichés^^ mais bien une grosse toyota blanche 4x4), direction la maison des sœurs salésiennes de Saint-Domingue. Les sœurs voulaient que je puisse passer une bonne nuit, tranquille, avant de prendre le bus jusqu’à Jarabacoa, dans les montagnes.

La température avoisinait les 28 degré, autant vous dire qu’avec mon jeans, mes baskets et mon gros sweat, j’en pouvais plus !! Bref, arrivée là-bas, j’ai fait le tour de la maison, dit bonjour aux autres sœurs qui m’attendaient de pied ferme ! Une des deux sœurs qui était venue m’accueillir à l’aéroport, Sor Marie-Esther, parlait français, quel bonheur ! Après autant de temps dans un avion, autant de stress pour passer les contrôles administratifs et un décalage horaire pareil, c’était très appréciable de pouvoir s’exprimer dans sa langue maternelle !!

Puis, j’ai soupé, et je n’ai pas tardé à aller me coucher ! Les sœurs m’avaient réservé une petite chambre à l’écart avec une petite salle de bain, bref, j’étais bien à mon aise ! Je me suis enduite d’une bonne couche d’anti-moustique avant de me coucher et je me suis endormie sans peine !



La cour de la maison des soeurs a Saint-Domingue



Ma petite chambrette :-)



JOUR 2 (03/01/2012) :

Le lendemain matin, après un petit déjeuner salé et sucré (fromage et charcuterie sur le pain, fruits tropicaux à volonté miam miam miam), j’ai refermé ma valise et nous sommes parties avec Sor Cesarina (et une autre sœur, Sor Ana, qui devait venir à Jarabacoa) prendre le bus !

Le trajet c’est bien passé, deux heures et demi de route, serpentant entre montagnes et vallées… Ici, la végétation est super abondante, il y a des endroits où l’on aurait pu tourner George de la Jungle sans problèmes ! Lianes, palmiers, arbres touffus, tout y est !!

Par contre, on ne m’avait pas menti, ce pays est très pauvre… Même si les personnes ne vivent pas dans des bidons villes, les maisonnettes au toit de tôles ondulées, aux murs en panneaux de publicités ne manquent pas… les gens sont dehors, tout le temps… Dans les faux bourgs de Saint-Domingue, il fait sale, poussiéreux, tout est abîmé, les déchets jonchent les routes, les hommes qui ont bu de trop la veille dorment, affalés, sur les pelouses des parcs… Aux carrefours, les jeunes vendent des mandarines qu’ils déplacent sur des chariots tirés par des chevaux, ou bien ils proposent de nettoyer les parebrises des voitures pour quelques pesos… Les policiers sont partout mais n’ont pas l’air sur le qui-vive, pourtant, ils tiennent une mitraillette en main…

Mais, ce qui m’a frappé, en dehors de tout cela c’est l’accueil, la joie de vivre des gens, ils rigolent, blaguent tout le temps… J Quand on s’assied dans le bus, on dit bonjour à son voisin, sa voisine, on lui demande comment il va et si mon espagnol avait été meilleur, j’aurais conversé tout le long du trajet avec ma voisine à propos de sa famille, de son travail, de sa maison…

PAUSE-Je vais diner ;)

14h50-Je reprends :

Dès les premières maisons du village, j’ai bien senti que nous n’étions plus à Saint-Domingue, des énormes villas, avec 3 grosses voitures dans l’allée de garage, un jardin tip-top, cotoyaient de petites maisons sales et vieillottes… Ici, les touristes sont rois ! Jarabacoa est en pleine expansion touristique, il y vient des Américains évidemment, mais aussi beaucoup de Russes et de Japonais (allez savoir pourquoi) !

Bref, après la découverte de ce contraste saisissant, nous sommes arrivées à destination. Le frère de Sor Ana est venu nous chercher en voiture et nous a amené à la maison des sœurs salésiennes de Jarabacoa !

Quel accueil !!! C’était reparti pour de grandes accolades, « Comment s’est passé le voyage ? » « Comment vas-tu ? » « Tu n’es pas trop fatiguée ? » « Donne-moi ta valise ! » etc etc… J’ai pu dire bonjour à toutes les sœurs sauf une d’entre-elles qui est en vacances.

La communauté de Jarabacoa se compose de 6 sœurs. Elles habitent un grand bâtiment qui jouxte le collège de cette même communauté. 

Ensuite, les sœurs m’ont montré ma chambre. Je dors dans un grand dortoir de 10 lits… Mais j’y suis seule bien entendu !!! Je vous raconte pas ma tête quand j’ai vu le dortoir… je me suis dit « Ca y est, je suis foutue, je dois dormir avec les autres sœurs… » mais NON ! Et heureusement d’ailleurs car un peu d’intimité n’a jamais fait de mal à personne. J’ai ma salle de bain pour moi aussi J ! Je suis juste en face des autres chambres des sœurs, donc, je dois rester calme ici…



Ma graaaaande chambre, mon lit est le 2eme sur la gauche!



Après le repas, j’ai eu du temps pour m’installer, défaire ma valise, j’ai mis toutes mes cartes, mes photos, le beau calendrier que j’ai reçu (merci paulio, marie, caro et maëlle J ), le petit réveil schtroumpf que j’ai eu à l’internat pendant ma formation, les photos, etc… autour de mon lit et là je me sentais déjà un peu plus chez moi ! J

Mes petits clins d'oeil belges (et Lapinou et Germaine qui dorment ;-) )



Ma salle de bain ...



...Et la sale bête que j ai trouvé dans ma douche!!



Ensuite, pas le temps de souffler, deux jeunes filles du village, bien connues de la communauté des sœurs, sont venues me chercher pour me faire découvrir la petite ville ! Le supermarché, la banque, la poste, les magasins, la pharmacie, l’hôpital, etc… mais aussi me présenter à leurs amies qui travaillaient dans différentes boutiques… Tous ces gens sont vraiment super accueillant et, sans vouloir me jeter des fleurs, me disent que mon espagnol n’est pas trop mauvais J encourageant !

En rentrant à la maison, j’ai pu discuter avec Sor Cesarina du boulot qui m’attend. En gros, elles comptent vraiment sur moi pour rebooster les enfants à aimer le français… you-pie ! J’ai pas du tout la pression… L.

Ensuite, le souper et puis, j’ai capitulé, plus moyen de me concentrer pour comprendre les gens… C’est super fatiguant d’être toujours concentrée pour comprendre l’espagnol… Donc, une douche et au dodo… (Petite anecdote, en entrant dans ma douche, quel ne fut pas mon plaisir de découvrir une bestiole genre énorme scarabée de 7-8 cm de long dans le bac de douche… bouark ! Mais ne vous en faites pas, sa vie sur terre s’est bien vite finie, faut pas me chercher !!!)

La nuit, s’est plus ou moins bien passée, j’ai juste eu du mal à m’endormir pcq mes fenêtres (qui n’en sont pas d’ailleurs… on dirait des volets en verre) donnent sur la grand route… Pas évident ! Merci les boules quiès !!

JOUR 3 (04/01/2012) :

Ce matin, MALHEUR !!! Il pleut comme vache qui pisse… si j’avais su, je serais restée en Belgique^^ !

J’ai bossé mon espagnol, ben oui, essayer de raconter d’où on vient et ce qu’on a fait avant d’arriver ici sans connaitre le passé des verbes n’est pas chose aisées…

Et j’ai enfin eu le temps d’écrire à mon amoureux sur facebook (aaaaaaaaaaah ! quel bonheur !!!!).

Et là, je reviens d’avoir été chez le boucher du village, dont la fille est dans la classe des élèves que je vais avoir pour mes cours de français, pour aller chercher son manuel et son cahier de français. Du coup, programme de cette après-midi : préparer mon premier cours de français !! J

Voilà voilà mes premiers pas dans cette belle contrée !!

Sinon, (eh oui, une fois que je m’y mets je n’arrête plus d’écrire, c’est presque fini, promis) le moral est oscillant… Je me réjouis de voir les enfants rentrer à l’école le 11 janvier et de commencer vraiment à travailler. La Belgique me manque, ma famille me manque, mes amis me manquent, mon amoureux me manque trop !!! Mais je mords sur ma chique pour l’instant… Il faut que je m’habitue à ce nouvel environnement, cette nouvelle langue, ces nouveaux visages, cette manière de vivre en communauté (qui est assez semblable à celle des sœurs de Bruxelles d’ailleurs !)…

Allez, cette fois, c’est la bonne, je vous salue !!!!

Hasta pronto amigos !!!

Malou